Un aperçu de la fabrication de miroirs et des traditions familiales.

Depuis 27 ans, Jorge Enrique Arzola Salamanca et sa femme, Beatriz Adriana Nuño Esparza, créent des miroirs qui nous donnent un aperçu de la beauté de la culture et des traditions mexicaines. Vous avez probablement vu votre reflet dans un miroir d'Ady Crafts en vous promenant dans One World Bazaar et vous pourriez très bien en croiser un tous les jours dans votre propre maison.

Ils ont dû déménager à divers endroits au fil des ans à mesure que leur entreprise se développait. Depuis trois ans, leur atelier se trouve dans le quartier Tonalá Centro de Tonalá, Jalisco, Mexique. À l'heure actuelle, vous pouvez trouver leurs produits au Mexique, au Canada, aux États-Unis et en Argentine, mais compte tenu de leur talent et de leur savoir-faire, leurs produits seront probablement trouvés partout dans le monde bien assez tôt.

Où tout a commencé

Ady Crafts a été rendu possible grâce aux enseignements traditionnels transmis de génération en génération. Bien avant que Jorge ne lance son propre atelier, il apprenait tout ce qu'il pouvait de son père. Il nous dit que "Tout vient d'une tradition familiale qui s'est transmise de génération en génération".

Ses grands-parents, originaires de San Miguel de Allende, sont venus s'installer à Tonalá. Son grand-père a été le précurseur de la technique à Tonalá et a enseigné à de nombreuses générations d'artisans. Il a partagé ces compétences avec le père de Jorge, qui a ensuite enseigné à Jorge et à son frère.

Le soutien familial ne s'arrête pas là. Sa sœur, Claudia Yeni Arzola Salamanca, les aide également sur le plan commercial.

Le processus

Son produit préféré qu'ils fabriquent sont les miroirs avec talavera, qui sont aussi un best-seller pour eux. Juan Antonio, Faust, Joseph et Alexander participent à la fabrication des miroirs dans leur boutique. Le processus nécessite l'achat d'articles de toute la région. La tôle, la soudure et les autres matériaux sont obtenus à Tlaquepaque et Guadalajara tandis que les carreaux de talavera proviennent de Dolores Hidalg à Guanajuato.

Puisque la talavera est une grande partie de ces miroirs, nous voulions partager un bref aperçu de la talavera mexicaine. Au XVIe siècle, alors que la colonisation espagnole du Mexique était en cours, les moines et artisans espagnols de Talavera de la Reina ont commencé à partager des techniques avec les indigènes locaux pour améliorer leurs compétences en poterie et en céramique. Cela comprenait l'utilisation d'un tour de potier, d'un glaçage à l'étain ainsi que de nouvelles couleurs et de nouveaux motifs. C'est en mélangeant ces nouvelles compétences avec celles qu'ils utilisent depuis des siècles que le carrelage mexicain Talavera est né.

Ainsi, une fois qu'ils ont les matériaux requis, ils peuvent commencer le processus de création de ces miroirs. Les modèles des dessins sont réalisés sur du carton, puis ces modèles sont marqués sur une feuille. Une fois les plis et les découpes effectués sur la feuille marquée, le miroir est assemblé. Lorsque d'anciennes couleurs sont utilisées, la feuille est oxydée par les acides. Une fois la couleur désirée atteinte, l'acide est lavé de la lame et séché. La feuille est ensuite laquée pour que la talavera y adhère.

La route à suivre

Même si Jorge a une entreprise établie avec des produits vendus dans quelques pays différents, ils ont été durement touchés par la pandémie. Ils font tout en face à face, ce qui bien sûr n'a pas toujours été possible ces dernières années. Ils ne vendent pas leurs produits en ligne, donc leurs ventes ont considérablement diminué, mais ils ont relevé le défi et ont continué malgré tous les obstacles sur leur chemin.

Lorsque nous lui avons demandé s'il y avait quelque chose qu'il aimerait que ses acheteurs sachent, il a répondu qu'« il est important de comprendre que tout est fait à la main pour qu'ils apprécient le travail. C'est très difficile pour eux lorsque tout à coup les clients cherchent à marchander prix plus bas."

À travers tous les défis auxquels Jorge, sa famille et ses employés ont été confrontés, ils aiment toujours créer. Jorge a partagé que cela lui apporte toujours de la joie de vendre et d'interagir avec les clients et la satisfaction de pouvoir vendre ses produits lui donne du bonheur, mais aussi la reconnaissance du métier et des traditions de sa famille.

C'est pourquoi il est si important de soutenir des artisans comme Jorge. Cela lui permet de garder vivantes ses traditions familiales afin qu'il puisse les transmettre à la génération suivante le moment venu.